Un chantier coopératif international de permaculture et agroforesterie
Une dizaine d’élèves Luxembourgeois séjourneront dans la ville de Cavalcante, au beau milieu du Brésil, du 1er au 23 août 2021.
Encadrés par cinq membres adultes de l’asbl, ces jeunes participeront à la phase d’implantation d’un jardin potagers selon les principes de le permaculture, de l’agroforesterie et de l’agriculture de transition.
Ce jardin sera installé sur le site de l’école Janela et servira de base aux prochains groupes qui, à leur tour, feront le voyage dans les années à venir.
Le projet se nourrit à la fois de l’expertise des acteurs locaux et de l’élan des jeunes Européens décidés à engager leur enthousiasme et la fougue de leur jeunesse pour une cause à la fois simple et complexe.
Quoi de plus simple et naturel, en effet, que de planter et récolter ?
Toute la complexité du projet consiste en l’articulation harmonieuse des différents acteurs et dans son aspect multi-dimensionnel.
Prendre soin de la terre et de ses habitants. Améliorer l’humus pour que les vers de terre viennent y œuvrer joyeusement.
Éduquer plusieurs générations au respect de la nature et à l’entraide entre les peuples.
Prendre conscience des liens qui nous unissent les uns aux autres et apprendre à soigner toutes nos relations, en particulier celle que nous entretenons à la nature nourricière.
Transformer un désert en oasis. Transformer un bout de forêt de savane en jungle comestible.
Reconnecter la jeunesse avec l’essentiel en cultivant des jardins potagers où il fait bon vivre et travailler à ensemencer des avenirs qui chantent.
Tel est le noble dessein des jeunes semeurs du quilombo.
La permaculture (permanent agriculture) était une méthode théorisée dans les années 1970 par Bill Mollison et David Holmgren en Australie sur les bases d’un modèle développé par l’agriculture japonais Masanobu Fukuoka. Cette forme d’agriculture vise à s’inspirer de la nature pour développer des systèmes agricoles en synergie, basés sur la diversité des cultures, leur résilience et leur productivité naturelle. L’objectif étant de produire un environnement harmonieux, résilient, productif et durable. Mais très vite, dès les années 1980, le terme s’est étendu à une approche systémique qui va bien au-delà du domaine agricole.
Désormais synonyme de permanent culture au sens large, la permaculture désigne une éthique et une méthode globales visant à la conception de systèmes intégrés dans une stratégie de développement durable, où l’activité humaine doit tenir compte des écosystèmes naturels et s’exercer en harmonie et en interconnexion avec eux, dans un souci constant d’efficacité, de soutenabilité et de résilience.
Basée sur l’observation précise du fonctionnement des écosystèmes (notamment en termes de productivité et d’efficacité), la permaculture en tire des modes de conception non figés, adaptables selon les domaines d’application. Il en résulte cependant une méthode aux principes universels, développée sous le terme de «design permaculturel ».
Le design permaculturel (le mot design regroupe ici les notions de projet et de processus de réalisation) se met en place à partir de trois exigences éthiques fondatrices :
- préservation de l’environnement et de la biodiversité ;
- volonté de construire une communauté visant au bien-être individuel et collectif ;
- partage des ressources et redistribution équitable des surplus (au bénéfice de l’environnement et des humains).
La méthode en elle-même s’appuie sur des incontournables :
- appréhension globale des problématiques et des systèmes ;
- analyse des modes de connexion entre les éléments d’un système ;
- application, aux systèmes déficients, de solutions tirées de systèmes opérationnels et éprouvés ;
- analyse des écosystèmes naturels pour corriger les erreurs d’implantation de l’activité humaine et planification d’une intégration optimale ;
- inclusion des profanes (non initiés à la permaculture) dans le processus.
Pour parvenir à ses fins, le design permaculturel met en œuvre nombre de solutions inspirées de l’écologie scientifique, du biomimétisme, mais aussi de pratiques empiriques développées au fil des âges par les sociétés traditionnelles.
Source : https://youmatter.world/fr/definition/permaculture-definition-technique-principe/
L’agroforesterie est un terme servant à désigner les systèmes d’utilisation des terres et les pratiques dans lesquelles les plantes ligneuses vivaces sont délibérément intégrées aux cultures agricoles et / ou à l’élevage pour une variété de bénéfices et de services. L’intégration peut être faite soit selon une association spatiale (par exemple, les cultures agricoles avec les arbres) soit selon une séquence temporelle (par exemple, les jachères améliorées, les rotations). L’AF va des systèmes très simples et clairsemés à des systèmes très complexes et denses. Elle embrasse un large éventail de pratiques : les cultures en couloirs, l’agriculture avec des arbres en courbes de niveaux, ou les périmètres clôturés avec des arbres, les cultures multi-étagées, les cultures intercalaires de relais, les polycultures, les jachères d’arbustes et d’arbres, les systèmes de parcs, les jardins maraîchers, etc. Beaucoup d’entre eux sont des systèmes traditionnels d’utilisation des terres. L’AF n’est donc pas une technologie unique mais couvre un concept général d’arbres dans des systèmes de cultures et d’élevage permettant d’atteindre une multifonctionnalité. Applicabilité : Sur les pentes montagneuses subhumides, l’AF peut être pratiquée sur des exploitations entières comme autour du Mont Kilimanjaro (le système Chagga) et du Mont Kenya (le système Grevillea). Dans les zones arides, l’AF est rarement mise en place sur des exploitations entières (sauf dans les systèmes de parcs au Sahel). Il est plus fréquent pour les arbres d’être utilisés dans diverses niches de production au sein d’une exploitation agricole. L’AF est principalement applicable aux petites exploitations agricoles et dans les plantations de thé/café de petite à grande échelle. Résilience à la variabilité climatique : L’AF est tolérante aux changements climatiques. Les systèmes agroforestiers sont caractérisés par la création de leurs propres microclimats et par leur effet tampon dans les situations extrêmes (tempêtes importantes ou périodes arides et chaudes). L’AF est reconnue comme une stratégie de réduction des gaz à effet de serre grâce à sa capacité à séquestrer biologiquement le carbone. Ce potentiel d’adaptation et de réduction dépend du système agroforestier appliqué.
Principaux bénéfices : Les systèmes agroforestiers ont un grand potentiel de diversification des ressources alimentaires et des sources de revenus. Ceux-ci peuvent améliorer la productivité des terres, stopper et inverser la dégradation des terres grâce à leur capacité à fournir un microclimat favorable et une couverture permanente, à améliorer la teneur en carbone organique et la structure du sol, à accroitre l’infiltration et à améliorer la fertilité et l’activité biologique des sols.
Source : http://www.fao.org/3/i1861f/i1861f08.pdf